Recherche boutique
(Sélectionnez au moins 1 critère pour commencer la recherche)
Fernand Léger
Du spectacle du monde au monde du spectacle
« Avoir à parler du spectacle, c’est envisager le monde dans toutes ses manifestations visuelles journalières; c’est devenu un des besoins fondamentaux de l’existence. Il domine toute la vie courante. » (Fernand Léger, conférence du 31 mai 1924 à la Sorbonne).
Ayant observé le bouleversement du monde -aux premières loges en 1914- il ne pouvait plus que participer à sa transformation. Et quitte à le reconstruire, autant le re-créer en couleurs. C’est que Léger était avant tout un amoureux de la vie.
En témoignent toutes ses interventions dans les journaux les plus divers, du quotidien populaire L’Intransigeant aux revues d’avant-garde, pour intégrer les arts dits mineurs, des arts dits « décoratifs » ou « simple » travail de l’artisan. Il sait qu’il est un « hors la loi du goût » lorsqu’il entend défendre le music-hall, le cirque, les bals populaires, le « simple » spectacle de la ville et de la rue. Il préfère Georgius et les Fratellini, le Vel’d’Hiv’ à l’Opéra de Paris, le groupe Octobre à la Comédie Française.
Il va ainsi s’employer à constituer une sorte de « groupe de choc », avec le « bourlingueur » Blaise Cendrars, avec les premiers « trublions » de la musique contemporaine (Jean Wiener, Roger Désormières, et notamment Arthur Honegger et Darius Milhaud).
Passionné par ce nouvel art naissant qu’est le cinéma, il participe aux recherches de Man Ray, Hans Richter et Abel Gance.
Un aspect mal connu, sinon méconnu du travail de l’artiste. Comment montrer ce qui a été conçu comme éphémère? Comment montrer, à travers de simples esquisses ou projets, ce qui voulait être un savant mixage de lumière, couleur, mouvement, sans oublier d’ajouter la musique, humour et poésie? Comment montrer la modernité de Léger? C’est dans cet esprit que nous avons présenté un ensemble d’œuvres de Fernand Léger illustrant son travail dans le domaine du spectacle.
Commissaires d’exposition : Jean-Paul Morel et Robert Rocca