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Joan Miró
Un monde fantasmagorique
Bien que part essentielle de son œuvre, la sculpture de Miró reste mal connue et souvent mal comprise. Les premières « constructions » datent de 1930. Elles furent suivies « d’objets surréalistes » d’une extrême liberté.
En 1941 il écrit: « C’est dans la sculpture que je créerai un monde véritablement fantasmagorique de monstres vivants », puis il ajoutera: « l’immobilité me frappe, cette bouteille, ce verre, un gros galet sur une plage déserte, ce sont des choses immobiles mais elles déclenchent dans mon esprit de grands mouvements ».
A partir de 1966 il consacre son temps à la réalisation de nombreuses sculptures. Chargées d’humour, de poésie mais aussi de violence, elles sont destinées à être coulées en bronze. La sculpture de Miró procède en effet par l’assemblage d’objets désuets, hétéroclites, de rebuts qu’il « cueille », assemble et la fonte permet d’unifier ces matériaux d’origines diverses.
C’est avec cette série admirable que l’œuvre de Miró acquiert une dimension nouvelle. On le sent, Miró aime la sculpture et la liberté qu’elle lui procure. Et comment ne pas voir dans les œuvres sur papier de cette période, ce souffle et cette amplitude apportés par le travail du volume.
Commissaire d’exposition : Jean-Louis Prat