André MARFAING
6 juin - 1er novembre 2021
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6 juin - 1er novembre 2021
Je ne mets pas de titre. Vous croiriez comprendre. COMPRENDRE.
Si on comprenait l’art, on comprendrait aussi le comment et le pourquoi de l’univers.
Nous n’en sommes pas là.
(André Marfaing – Notes et croquis, galerie Ariel 1966)
L’exposition rassemble plus de 40 peintures, lavis et collages.
Une plongée, entre puissance et poésie, dans l’univers si particulier de Marfaing.
[…] On fait des gestes — que l’on soit pointilliste, que l’on soit géométrique, que l’on soit virtuose de la peinture — on fait des gestes. Et ce geste, ou bien il est lent, ou bien il est rapide, et il n’exprimera pas la même chose suivant qu’il soit lent ou rapide. Donc la vitesse d’exécution est dans l’expression même, la chose la plus… c’est celle qui se voit, c’est celle qui donne une signification à la peinture : quelle signification, je n’en sais rien. Mais ça donne une signification à la peinture, elle est comme cela…
[…] L’ombre domine toujours, mais elle se déplace par plages, effets d’épaisseurs et de texture, très lents mouvements qui font bouger insensiblement les structures; le peintre contrôle de plus en plus la fuite du temps, il écrit largement, régularise les tensions et les contradictions, le contenu et le discontinu, met en jeu les transparences.
Le blanc surveille l’avenir du noir ; il ne se contente plus d’en être le contraire, de servir de contraste, ou de rival. […]
Il s’insinue par entrebâillement ou intervalles, et se croyant moins surveillé, par entailles discrètes, brèches ou échancrures étroites, puis plus larges fentes verticales ensuite.
[…]