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REBEYROLLE
On dit qu'il a la rage
du 25 mai au 30 décembre 2025
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Par quel bout prendre cette histoire ? Peut-être en rappelant, pour le principe, que ce peintre majeur dans l’histoire de l’art français d’après 1945, mort en 2005, est né en 1926 à Eymoutiers où, depuis 1995, l’Espace à son nom porte seul la mission – d’intérêt public, quoiqu’on en pense – de préserver et de valoriser son œuvre, et constitue le seul lieu qui en expose en permanence une sélection représentative.
Pour fêter ses 30 ans, l’Espace Paul-Rebeyrolle s’est retroussé les manches et a, une fois de plus, mis les petits plats dans les grands pour rendre à l’enfant du pays un hommage à sa juste (dé)mesure. […]

Market democracy (1997) Série « Le Monétarisme »
Peinture sur toile, 280 x 265 cm. / Photo Fabrice Lepeltier

Autophagie en couple (2003) Série « Clones » / Peinture sur toile, 200 x 250 cm.
Photo J-L. Losi
Market democracy (1997) Série « Le Monétarisme »
Peinture sur toile, 280 x 265 cm. / Photo Fabrice Lepeltier
Autophagie en couple (2003) Série « Clones » / Peinture sur toile, 200 x 250 cm.
Photo J-L. Losi
Jacques Dupin
Préface au catalogue d’exposition "Rebeyrolle" musée d’Art moderne de Céret, 1986 (extrait)
[…] Car l’enragé c’est aussi le peintre qui dénonce et qui accuse. Et qui entre en rage de peinture comme d’autres en religion. S’il se jette sur la toile avec fureur, c’est aussi pour entamer et mener à son terme une lutte amoureuse, un corps à corps instinctif et savant avec la peinture. Profondément imprégné de la réalité vivante de la terre et de l’eau, familier de la rivière à truites et du hallier aux sangliers, Rebeyrolle est avant tout un intoxiqué de peinture. Un grand souffle, une sensualité tactile dans le déploiement et le froissement des matières captées dans la fraîcheur éruptive, l’ampleur du rythme et la juste pesée de la couleur, finissent par magnifier malgré lui le sujet qu’il maltraite en le portant à une intensité picturale qui défie la délectation.

Chien noyé (1984-85) Série « On dit qu’ils ont la rage » / Peinture sur toile, 130 x 162 cm.
Photo J-L. Losi

Le Tiroir ouvert – Nature morte à la lampe (1974)
Série « Faillite de la science bourgeoise »
Peinture sur toile 154 x 128 cm. / Photo J-L. Losi
Olivier Cena
extraits du catalogue d’exposition 2025
[…]
Je me suis souvenu de ce qu’il me disait deux ans auparavant : « Non, je ne peins pas de natures mortes. Je suis naturaliste, je peins ce que je vois : un objet est un objet, et je dois le replacer dans la vie quotidienne. Une nature morte ne représente qu’une partie d’une peinture. […]
Son œuvre, tout au long de sa vie, est pourtant parsemé de crânes de moutons, d’étals de poissonnerie (la série Madagascar), de bols, de verre d’eau et de vin, de grappes de raisin (les Bacchus), de carcasses de poulets, et de tout un tas de choses, lampes, chiffons, et autre cartons. Il est sans doute l’un des plus grands peintres de natures mortes de la seconde moitié du vingtième siècle. […]